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 Essais nucléaire français en Algérie

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MessageSujet: L’essai nucléaire raté du 1er mai 1962   Essais nucléaire français en Algérie  - Page 2 I_icon_minitimeMer 2 Mai - 15:47

Il y a 50 ans au Sahara

L’essai nucléaire raté du 1er mai 1962
Le 1er mai 1962, le tir nucléaire Béryl, censé expérimenter la première bombe pour les Mirage IV de la dissuasion nucléaire de la France, faisait éclater la montagne du Hoggar saharien à In Eker sous les yeux effarés de plusieurs centaines de militaires et civils, dont les deux ministres français, Pierre Messmer et Gaston Palewski, rappelle l’association Moruroa e tatou, dans un communiqué transmis à notre rédaction.
Citation :
Le même jour, 900 militaires et civils durent être décontaminés et, comme ces mesures avaient été inefficaces, il fallut encore en décontaminer 775 dans les 8 jours qui suivirent, sans compter les dizaines de militaires qui furent expédiés à l’hôpital militaire Percy, en région parisienne, pour des mois de soins intensifs dans le plus grand secret, avec, pour plusieurs, la mort à la clé, précise l’association Moruroa e tatou.

Ces faits ont été rapportés par des témoins depuis plus de 10 ans. «Hélas, du côté du ministère de la Défense, en 2012, on en est toujours au déni. A lire un rapport du ministre de la Défense de janvier 2007 sur les essais au Sahara, on aurait évité le pire : le nuage radioactif qui déboucha du tunnel creusé dans la montagne de Tan Afella se serait dirigé vers l’est en direction de la Libye et n’aurait laissé que des retombées radioactives peu significatives sur des zones quasiment inhabitées.» Le rapport des armées de 2007 fournit même une carte de la retombée qui a servi de modèle à Hervé Morin, alors ministre de la Défense, pour délimiter la «zone géographique»
de cette région du Sahara dont les habitants pourraient prétendre à l’indemnisation prévue par sa loi du 5 janvier 2010. On l’aura compris, la retombée ayant «par le plus grand des hasards évité les villages de la zone, les frais d’indemnisation seront limités»…

Deux anciens scientifiques du contingent, Louis Bulidon et Raymond Séné, étaient présents à In Eker en mai 1962. Ils avaient la charge des mesures de radioactivité et leurs appareils ont enregistré «les retombées radioactives du nuage de l’accident Béryl dans l’axe nord-sud, c’est-à-dire sur la zone la plus habitée de la région allant de la montagne de Tan Afella, au nord, à Tamanrasset et jusqu’au fleuve Niger au sud. Plus de 5000 personnes, hommes, femmes et enfants, habitant cette région du Hoggar, sans compter les quelque 2000 militaires et civils employés aux essais sur la base d’In Amguel et le millier de travailleurs recrutés localement dans tout le Sahara ont été affectés par le nuage radioactif. Toutes les mesures faites par nos deux scientifiques ont été enregistrées et elles restent, aujourd’hui, cadenassées dans les archives gardées secrètes, au nom de la raison d’Etat.»

Dans leur livre Les Irradiés de Béryl, MM. Bulidon et Séné, respectivement ingénieur chimiste et physicien nucléaire, ont lancé un appel à «lever la chape de plomb» resté sans effet, rappelant que «ce 1er mai 1962 et dans les jours qui ont suivi, des centaines, voire peut-être des milliers d’individus, dont des femmes et des enfants algériens, ont reçu des doses radioactives très handicapantes, voire mortelles pour certains d’entre eux». C’était il y a 50 ans. Il est temps que «la raison d’Etat laisse place à la vérité sur les essais nucléaires et que les victimes et leurs familles – algériennes, polynésiennes et françaises – soient enfin reconnues et indemnisées».
http://www.elwatan.com/actualite/l-essai-nucleaire-rate-du-1er-mai-1962-02-05-2012-168928_109.php
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MessageSujet: Re: Essais nucléaire français en Algérie    Essais nucléaire français en Algérie  - Page 2 I_icon_minitimeMer 18 Juil - 12:23

Éssais nucléaires: Le rapport qui fait le lien entre radiation et cancer

Citation :

Un expert épidémiologiste vient de rendre un rapport à la justice française établissant un "lien vraisemblable" entre les retombées radioactives des essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie et les cancers de personnes présentes sur place à l'époque. Si une loi de 2010 reconnait déjà ce lien, ces nouveaux résultats pourraient relancer les débats pour un élargissement des conditions d'indemnisation des victimes, y compris algériennes.


“J’ai pu construire un faisceau de présomptions qui permet de dire que le lien entre les retombées radioactives et les cancers est vraisemblable pour certains des cas expertisés.” Les conclusions de l’épidémiologiste Florent de Vathaire, rapportées dans le journal Le Parisiende ce mardi, sont un pas de plus vers l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français dans le Sahara. Le quotidien français considère même qu’il s’agit d’une “étape décisive”.

L’expert a mené cette étude à la demande de la juge d’instruction Anne-Marie Bellot. C’est elle qui mène l’enquête suite au dépôt de plainte en novembre 2003 de vétérans et d’associations de victimes, dont l’Association des vétérans des éssais nucléaires (AVEN), pour “ homicide involontaire, administration de substances nuisibles, omission de porter secours et atteintes involontaires à l’intégrité de la personne ” dans le cadre des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie. De Vathaire a étudié le dossier de quinze plaignants. Dans six cas sur quinze, il conclut en l’existence d’un “lien probable” entre radiation et cancer.

Pour Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire de l’armement qui travaille avec l’AVEN, “ce rapport ne fait qu’entériner ce que dit la loi Morin”. Cette loi reconnaît bien le lien entre les essais nucléaires et les maladies en stipulant que "toute personne souffrant d'une maladie radio-induite résultant d'une exposition à des rayonnements ionisants dus aux essais nucléaires français (...) conformément aux travaux reconnus par la communauté scientifique internationale peut obtenir réparation intégrale de son préjudice."

Reste que la loi Morin ne détermine aucune responsablilité. Hors, “le sens de la plainte de 2003 est de déterminer la responsabilité de chacun et celle de l’État”, insiste Bouveret. La prochaine étape du feuilleton judiciaire sera donc sans doute une demande d’accès par la juge aux documents classés “secret-défense”. C’est ce qu’espère le directeur de l'Observatoire de l'armement.

Mais même pour la question des indemnisations, la loi Morin est loin de donner satisfaction aux victimes. Côté algérien, les demandes peinent à aboutir. En avril 2011, l’ambassadeur de France en Algérie annnonçait que ses services en avaient reçu 47. Maigre chiffre en comparaison des 50 000 habitants de la région de Reggane en 1957 et des 27 000 civils et militaires ayant travaillés dans les Centres d’expérimentation militaires de Reggane et In Nekker. En cause, les conditions pour prétendre à une indémnisation. La loi Morin et son décret d’application limitent drastiquement la période et la zone censée être concernée par les essais nucléaires. Sans compter qu’il est trés difficile pour les populations nomades de prouver leur présence sur ces zones par des documents écrits. À ce jour, seulement quatre militaires français ont obtenu gain de cause.

“L'absence d'enquête épidémiologique sérieuse, indépendante et transparente sur le terrain, ne permet pas d'établir avec précision le nombre, même potentiel des victimes ainsi que le recensement exhaustif des maladies et pathologies radio induites qui pourraient être imputables aux expositions prolongées dans des zones fortement contaminées”, regrettait le juriste Azedine Zalani en juillet 2010.

Les rapports de De Vathaire exploitent justement cette piste de l'exposition prolongée. Même si l’épidémiologiste reconnait que “d’un point de vue scientifique on ne pourra jamais affirmer avec certitude telle ou telle causalité et ce, pour une raison simple : ces cancers ou ces leucémies ne sont pas uniquement causés par les radiations.” Le travail du scientifique ne s’arrêtera pas là. “Je souhaiterais lancer rapidement une étude globale sur les Polynésiens qui étaient âgés de moins de 5 ans à l’époque des essais.” a-t-il déclaré au Parisien. Un travail qu’il serait tout aussi utile de mener à Reggane et In Ekker.

Sophia Aït Kaci
http://www.elwatan.com//actualite/essais-nucleaires-le-rapport-qui-fait-le-lien-entre-radiation-et-cancer-17-07-2012-178720_109.php
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MessageSujet: Victimes des essais nucléaires français : Tous les dossiers d'Algériens rejetés    Essais nucléaire français en Algérie  - Page 2 I_icon_minitimeSam 15 Déc - 13:40

Citation :
Les 32 dossiers de civils algériens revendiquant la reconnaissance du statut de victimes des essais nucléaires français dans le Sud-algérien, entre 1960-66, et des indemnisations qui en découlent, ont tous été rejetés, a fait savoir l'APS, par la commission «ad hoc» mise sur pied à la faveur de la loi Morin (ex-ministre de la Défense du gouvernement Fillon). C'est le président de l'Association des vétérans des essais nucléaires, Jean-Luc Sans, qui a en a fait part à l'agence de presse algérienne, en précisant qu'ils ont été tous rejetés au motif «que les pathologies déclarées ne rentrent pas dans le cadre de la loi Morin de 2010». Il lui a fait cette annonce au lendemain d'une rencontre de son association et de celle de Mururoa et Tatou (Polynésie) avec le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, sur ce sujet. Les associations ayant pris part à la réunion de la commission consultative de suivi de la loi Morin se sont dites, dans un communiqué commun, «médusées» d'entendre la présidente du comité d'indemnisation leur annoncer que, sur les 782 dossiers reçus, 400 avaient été examinés et qu'à l'issue de leur examen, il a été conclu au rejet de 391 d'entre eux et à l'indemnisation pour 9 seulement. Le ministre français de la Défense aurait qualifié ce résultat de «décevant», qu'il a attribué «au trop faible nombre de dossiers déposés» en prenant pour responsables de cet «échec» les associations qui, selon lui, n'ont pas incité leurs membres à «profiter» des dispositions de la loi Morin.

Ce à quoi les associations de victimes ont réagi en déplorant que Le Drian, comme ses prédécesseurs, au lieu de trancher avec courage politique l'injustice faite aux victimes des essais nucléaires, a préféré s'en remettre a la décision de «scientifiques» acquis à la thèse des effets «négligeables» des radiations. Critique que partage l'observatoire des armements, un mouvement antimilitariste français, qui a réclamé en février dernier justice et vérités pour «toutes» les victimes des essais nucléaires français dans le Sahara algérien et le Pacifique, et s'est déclaré étonné par la persistance du discours officiel vantant leur quasi-innocuité, autre version des «essais propres».

Pour rappel, le 13 février 1960 la France faisait exploser sa première bombe atomique «Gerboise bleue» dans la région de Reggane, en plein Sahara algérien. Un désastre écologique et humain qui, 52 ans après, continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits. A ce jour, aucune des victimes civiles de ces essais, suivis par d'autres jusqu'en 1966, n'a été reconnue comme telle. Les associations françaises des victimes d'essais nucléaires ont l'intention de poursuivre le combat pour la réforme de la loi Morin dont les critères pour l'examen des dossiers ne correspondent pas à la réalité induite par les essais nucléaires.

Pour ce qui est des victimes algériennes, il est à espérer que le rejet de 32 dossiers d'entre elles, qui a été annoncé à quelques jours de la visite d'Etat de François Hollande en Algérie, incitera les autorités algériennes à évoquer avec lui la question du statut que les victimes revendiquent. Si la France a été contrainte de reconnaître le principe d'un éventuel statut de victimes des essais nucléaires pour le personnel qui y a participé et pour les populations de Polynésie, elle s'est par contre montrée plus que réticente à l'étendre aux populations algériennes du Sahara qui en ont subi les retombées. Lesquelles n'ont pas trouvé en l'Etat algérien un avocat empressé à défendre et faire valoir leurs droits. Lequel Etat algérien a affiché une inexplicable indifférence aux efforts et initiatives d'organisations et d'individualités pour faire connaître et prévaloir le dossier des victimes algériennes, comme s'il a craint que sa responsabilité ne soit pointée pour avoir permis que les essais nucléaires français se poursuivent dans le Sahara algérien pendant 6 années encore après l'indépendance du pays.
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5176770
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MessageSujet: Re: Essais nucléaire français en Algérie    Essais nucléaire français en Algérie  - Page 2 I_icon_minitimeSam 4 Jan - 16:33

In Eker pollué pour 24 000 ans

Les victimes des essais nucléaires de Tamanrasset interpellent l’ONU


Citation :

Abdelkader, qui n’avait que 19 ans, était posté à une dizaine de kilomètres de l’explosion. «J’ai assisté au premier essai nucléaire français dans la région», relate-t-il en décrivant le moment des explosions comme si cela se passait hier. «Une tache blanche se détachait du sol et montait au ciel», se souvient-il


On fut conduit vers la base située à 7 km de la zone des essais, sans contrôle médical et sans la moindre explication sur ce qui venait de se passer», ajoute-t-il. A 71 ans, cet ancien ouvrier du Commissariat français de l’énergie garde le souvenir intact de la tragédie signée par le pays du général de Gaulle en novembre 1961, lorsqu’on a décidé d’effectuer des tirs nucléaires souterrains à Tamanrasset. En mai 1962, la région a vécu un terrible accident lors du second essai baptisé Béryl. Un défaut de confinement de l’explosion à l’intérieur des galeries creusées dans les montagnes de Taourirt Tan Affla et Tan Ataram avait conduit à libérer des éléments radioactifs associés à des scories et des aérosols auxquels une centaine de personnes avaient été exposées. «Les parois du mont de Taourirt se fissurèrent en plusieurs pans laissant apparaître sur ses flancs un panache noir qui éructa brutalement son magma de lave radioactive et son souffle de particules toxique dans l’atmosphère», rapportent des scientifiques lors d’un séminaire national sur la thématique. Les études réalisées montrent que la région d’In Eker est ainsi polluée pour les 24 000 années à venir, laissant place à la mort rayonnante qui sème dévastations et maladies parmi la flore et la faune dans un univers vitrifié, désormais incompatible avec toute forme de vie. «La France s’est servie de nous», souffle désespérément Bamhamed.

Du 7 novembre 1961 au 16 février 1966, treize tirs souterrains, dont quatre n’ont pas été totalement confinés, furent effectués dans cette région du Sud. En 1967, la France abandonna ses expériences au Sahara selon les Accords d’Evian. Malheureusement et 47 ans après la fin de ces essais, la persistance de la menace radioactive pèse toujours sur la région et sur toute la population de Tamanrasset, dont même la descendance continue à subir les conséquences de la colonisation française où la cruauté et la barbarie atteignaient leur paroxysme. Les effets dévastateurs des tirs continuent à se faire ressentir avec des pathologies caractéristiques des irradiations. Des cas de leucémie, des mort-nés, des déformations fœtales, des changements hématologiques et encore de graves pathologies cancéreuses, les conséquences de ces essais sont on ne peut plus fâcheuses. Des dizaines voire des centaines de victimes ont subi et subissent toujours les effets de cette tragédie. Bamhamed Abdelkader a enfanté deux handicapés parmi ses 14 enfants à charge, Fatma (45 ans) et Samia (23 ans). Aouarzig Moussa qui travaillait, lui aussi, pour la France en qualité de cobaye laborieux parmi les PLO (Populations locales des oasis) à l’intérieur du périmètre des essais, est père de dix enfants, dont trois handicapés à 100%, Zainabou, Amoud et Ayoub. Ce modeste Targui de Sersouf, quartier huppé de la capitale de l’Ahaggar, souffre profondément des conséquences radioactives.

Le visage strié de rides dessinées par les années de désespoir, il nous fait part d’un quotidien meublé d’écueils. Avec son maigre revenu, Moussa se trouve confronté à une situation financière extrêmement difficile, pendant que les autorités compétentes continuent à observer l’omerta en cultivant l’indifférence. Pourtant, Moussa ne cherche pas à «être indemnisé» par la France qui «s’est servi» de lui sans même lui laisser savourer le goût de l’indépendance. Mais il veut seulement que les autorités algériennes interviennent pour prendre en charge ses enfants handicapés. «Je ne peux plus les voir dans cet état», lâche-t-il les yeux embués.


Plus de 500 victimes recensées


Le vice-président de l’Association des victimes des essais nucléaires de Taourirt, Abdelkrim Touhami, indique que plus de 500 victimes de la radioactivité ont été déjà recensées dans la wilaya de Tamanrasset. Les statistiques avancées en 2010 par le P/APC de cette collectivité font état de 250 victimes. Au bout de 3 ans, le nombre de victimes a donc doublé. «Le bilan n’est pas encore définitif puisque l’opération de recensement suit toujours son cours», souligne, pour sa part, Ibba Boubakeur, secrétaire de l’association. Et de renchérir : «La radioactivité est l’affaire de tous et ce n’est pas seulement la région d’In Eker qui y est exposée, étant donné que plusieurs habitations de la ville de Tamanrasset, jusqu’en 2008 alimentée en eau potable depuis In Mguel, à quelques encablures de la zone contaminée, sont construites avec de la ferraille provenant d’In Eker.»

Tout en insistant sur la nécessité de procéder au curage immédiat de la zone contaminée, l’association fait appel aux plus hautes autorités du pays pour la restitution des archives relatives à ces essais et pour l’installation d’un observatoire à In Eker à l’effet de poursuivre l’évolution de la radioactivité. «Il est plus qu’impératif de lever les entraves sur les formalités liées à la constitution des dossiers d’indemnisation dans le but d’assouplir les procédures aux concernés», ajoute Touhami Abdelkrim, qui regrette l’absence d’une volonté politique en mesure de faire aboutir les projets et les démarches entreprises par l’association. Preuve en est, l’annulation du dernier séminaire destiné à sensibiliser la population sur les risques de la radioactivité et auquel devaient prendre part d’éminents chercheurs universitaires dans le domaine du nucléaire ainsi que des associations de victimes de la radioactivité. «On avait tracé l’ébauche du projet en collaboration avec des scientifiques et des experts.

Toutefois le séminaire n’a pas eu lieu parce que les responsables de la wilaya semblent avoir déjà arrêté le calendrier des événements», rapporte encore M. Touhami. «On voulait expliquer que la zone de Taourirt, toujours fréquentée par les bergers nomades, est dangereuse. Certains Subsahariens s’aventurent à l’intérieur des galeries contaminées pour récupérer des déchets de cuivre et des matières ferreuses pour les revendre à Tamanrasset et du coup ils exposent toute une population au risque de la radioactivité», poursuit-il. Le pire est qu’une importante quantité de ces matières recyclables a été dernièrement «saisie par les services de sécurité puis revendue aux enchères sans pour autant s’enquérir de sa provenance. Les autorités locales, qui accusent des fins de non-recevoir à nos doléances, doivent normalement assumer les conséquences», s’offusque notre interlocuteur. Déterminée à concrétiser son plan d’action, l’association décide d’outrepasser les autorités locales en sollicitant le service des ONG et de l’ONU, et ce, en invitant toutes les associations des victimes de la radioactivité qui existent dans le monde.

Aujourd’hui, soit 47 ans après le drame, aucune carte sur les endroits où sont enfouis les déchets nucléaires n’a été léguée par la France. L’association, explique son président, a été créée pour «sensibiliser d’abord les riverains qui côtoient cette zone contaminée. L’indemnisation passe après, car il est impossible de rendre âme aux victimes décédées même si l’on dispose de tout l’or du monde. Nous demandons la réparation morale avant de parler des dédommagements des victimes et la reconnaissance des crimes perpétrés dans le Sahara algérien. Cette région que le général de Gaulle qualifia de zones inhabitées pour bénéficier de l’accord des Nations unies (…). Je me souviens au moment même de la déclaration, un journaliste suisse, qui préparait son reportage sur In Eker, montra au monde entier que le responsable français avait entièrement tort en diffusant des images des enfants nomades gambadant non loin de la zone désignée pour réaliser les opérations nucléaires», déplore M. Touhami.


18 personnes sur 5000 habitants atteintes du cancer


Une étude réalisée par le docteur Meloui Zina, anatomopathologiste, dans la wilaya de Tamanrasset, fait ressortir un «taux de 18 cancéreux sur 5000 habitants. Un taux en dessous de la norme fixée à 104 cas pour le même nombre d’habitants. Sauf qu’à Tamanrasset, ce chiffre prête à spéculation puisque les malades ne consultent pas et nombreux sont ceux qui trépassent dans l’anonymat». Selon le Dr Meloui, les cancéreux reçus sont généralement au dernier stade et décèdent peu après le diagnostic. Le constat est plus qu’alarmant. Le cancer de la thyroïde qui est au 10e rang, selon les registres du cancer du nord du pays, est en 2e position à Tamanrasset, surtout chez les femmes. Outre cette localisation néoplasique, on note un taux particulièrement élevé de cancers du sein et cutanés qui diffèrent par leur présentation clinique de ceux observés dans le nord du pays. La menace radioactive, faut-il le dire, pèse sur la femme enceinte avec son lot de malformations chez le nouveau-né et est souvent à l’origine de la stérilité des hommes. La situation risque de perdurer malheureusement en l’absence de décontamination des sites des essais d’une part, et la situation radiologique de cette région dénuée de moyens de l’autre, et ce, sachant qu’une wilaya comme Tamanrasset ne dispose pas de centre de mammographie ni d’oncologie. L’absence de dossiers médicaux, de statistiques sur des populations vivant dans les régions contaminées a encore aggravé la donne.


Les Recommandations des experts


La priorité, selon le Dr Meloui, consiste en la dotation des hôpitaux en moyens humains et matériels permettant le diagnostic et la prise en charge efficace des affections radio-induites. L’organisation de campagnes de sensibilisation et de mesures médicales préventives pour le diagnostic à un stade précoce de ces cancers. Il faut aussi mettre en place un registre du cancer avec recueil des cas traités dans les villes du nord du pays. Il est impératif de procéder au recensement des populations et recueillir des données depuis 1960 à ce jour, en collaboration avec l’ONS, la DSP et les services de l’état civil afin de fournir une base de données statistiques et du coup permettre la création de registres spécialisés pour caractériser les indices importants de santé publique, comme le taux de fécondité, le taux de malformations fœtales et le nombre de cas de retard staturo-pondéral et mental. La situation radiologique des zones contaminées par ces essais nucléaires devrait être déterminée à l’effet d’évaluer l’impact sanitaire sur les populations et assurer une meilleure planification avant toute extension urbaine ou rurale. «Il est urgent de doter les régions irradiées dans les plus brefs délais d’un centre de recherche et de prise en charge de toutes les affections radio-induites, que ce soit sur l’homme et ou sur l’environnement. Il faut aussi procéder à un dépistage de masse et mettre en place une équipe médicale pluridisciplinaire qui sillonnera toute la wilaya», conclut le Dr Meloui

http://www.elwatan.com//actualite/les-victimes-des-essais-nucleaires-de-tamanrasset-interpellent-l-onu-04-01-2014-240873_109.php

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MessageSujet: Re: Essais nucléaire français en Algérie    Essais nucléaire français en Algérie  - Page 2 I_icon_minitimeSam 15 Fév - 13:32

Essais nucléaires de Reggane : Révélations compromettantes pour la France

Essais nucléaire français en Algérie  - Page 2 Hh15

Citation :

Une propagation radioactive continentale. C’est en tout cas la révélation faite par le document déclassifié du ministère français de la Défense sur l’opération Gerboise dont les effets du nuage radioactif ont touché la moitié de l’Afrique et même léché le sud de l’Europe.


Un danger radioactif continental. Le nuage radioactif provoqué par Gerboise bleue a recouvert, en moins de 15 jours, la moitié nord du continent africain. C’est une archive de l’armée française, rendue publique hier par le journal français Le Parisien, qui rend compte de l’étendue des dégâts de ces essais. Ce document, classé secret-défense par l’armée pendant des décennies, vient d’être déclassifié dans le cadre d’une enquête pénale déclenchée par des vétérans des campagnes d’essais nucléaires français dans le Sahara au début des années 1960 et en Polynésie dans les années 1970.

La cartographie détaille la chronologie des retombées radioactives pendant treize jours à compter du 13 février 1960, jour de l’explosion de Gerboise bleue, la première bombe atomique larguée dans le désert de Reggane – 16 autres essais nucléaires suivront dans le Sahara algérien. Et l’on est bien loin de la version officielle qui cantonne l’impact radioactif de ces bombes A à la seule région de l’extrême sud algérien.

Ainsi, le jour suivant l’explosion, le nuage radioactif arrive en Libye, traverse une partie du Niger pour atteindre les alentours de N’Djamena, capitale du Tchad. A J+4, les retombées recouvrent des milliers de kilomètres carrés pour atteindre le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Mali. Neuf jours après le largage, le nuage recouvre tout le sud algérien et l’Afrique subsaharienne. De même, 12 jours après l’explosion, les retombées radioactives atteignent Alger en passant par le Sahara occidental et le Maroc. Le lendemain, le nuage traverse la mer Méditerranée et approche des côtes espagnoles et de la Sicile. Et si dans les documents secret-défense, les militaires assurent que les doses enregistrées étaient généralement très faibles et sans conséquence, affirme dans Le Parisien le spécialiste des essais nucléaires Bruno Barillot, qui explique que «cela a toujours été le système de défense de l’armée». «Sauf que les normes de l’époque étaient beaucoup moins strictes que maintenant et que les progrès de la médecine ont démontré depuis que même de faibles doses peuvent déclencher, dix, vingt ou trente ans plus tard, de graves maladies», poursuit celui qui a analysé les archives de l’armée française pour Le Parisien (voir l’entretien réalisé par N. Bouzeghrane).
D’ailleurs, «autre découverte», commente la publication, les militaires reconnaissent qu’en certains endroits, les normes de radioactivité ont été largement dépassées : à Arak, près de Tamanrasset, où l’eau a été fortement contaminée, mais aussi dans la capitale tchadienne N’Djamena.

«La carte du zonage des retombées de Gerboise bleue montre que certains radioéléments éjectés par les explosions aériennes, tels l’iode 131 ou le césium 137, ont pu être inhalés par les populations malgré leur dilution dans l’atmosphère. Personne n’ignore aujourd’hui que ces éléments radioactifs sont à l’origine de cancers ou de maladies cardio-vasculaires», rappelle Bruno Barillot.


Nécessité de rendre publiques plus d’archives


L’on apprend par ailleurs que les associations françaises de victimes des essais nucléaires exigent d’obtenir de plus amples informations, les archives déclassifiées étant jugées comme «soigneusement triées», «dans lesquelles il manque des pans entiers de données». Et cette absence de documents ayant trait à ces essais est d’ailleurs dénoncée par les associations algériennes de victimes qui n’ont de cesse d’exiger, non pas seulement des indemnisations, mais aussi et surtout des données sur l’étendue des dégâts et la restitution des archives inhérentes à cette période.

Car cette carte confirme ce dont tout le monde en Algérie se doutait peu ou prou : la catastrophe sanitaire engendrée par ces radiations a été et est jusqu’à présent sous-estimée. Un recensement, toujours en cours, effectué par une association, dénombre plus de 500 victimes directes de radiations pour la seule région de Tamanrasset. Ces nouvelles révélations devraient reconfigurer la donne dans ce lourd dossier de la reconnaissance des victimes algériennes. Car si la France a de tout temps minimisé les dommages causés par ces radiations sur les populations locales, de tels documents ne pourraient qu’obliger les autorités françaises à reconnaître les torts infligés. D’autant plus que d’autres archives semblent devoir être déclassifiées dans le cadre de cette action judiciaire. Archives qui peut-être révéleront et rendront compte de la gravité de l’impact des essais, donnant ainsi une autre profondeur à ce dossier.
Et si une nouvelle estimation des dommages est effectuée, cela induira inévitablement une reformulation des termes et de l’envergure du dédommagement. Reste à savoir si cette archive provoquera des réactions de la part des pays affectés par ces radiations et quelle attitude adopteront les parties concernées…


Sur les treize tirs effectués entre 1961 et 1966, douze ont fait l’objet de fuites radioactives :


La divulgation, en 2009, par l’Observatoire des armements (Damoclès n° 128-129) d’un rapport secret-défense sur La genèse de l’organisation et les expérimentations au Sahara (CSEM et CEMO), (236 pages) corrobore ce qu’affirme depuis de longues années l’Observatoire des armements/CDRPC. Les essais nucléaires français au Sahara n’ont pas été «propres». Le président de l’Observatoire des armements, Patrice Bouveret, nous affirmait (El Watan du 23 mai 2009) que «des experts de notre groupe ont procédé à des tests de radioactivité, en février 2007.

Douze heures sur le site d’In Ekpker équivalent à un an de radioactivité admissible, acceptable. C’est énorme. Ces essais se sont produits dans le désert et le sable a absorbé des résidus radioactifs qui se déplacent avec le vent. Cela veut dire qu’il y a un taux de radioctivité qui est encore fort et que les gens ne doivent pas pouvoir accéder aux sites». Ce rapport, classé «confidentiel-défense», est une synthèse rédigée après 1996 à partir des documents militaires d’époque, classés «secret» ou «confidentiel défense»… « Même s’il apporte des informations jusque-là non connues, il s’agit bien d’une ‘‘relecture officielle’’ de la période des essais nucléaires français», note la revue Damoclès.

«Les rédacteurs ont dû trier dans les documents sources, ce qui explique les incohérences et surtout les silences et les omissions.» «C’est manifestement le cas pour les ‘‘ratés’’ des essais au Sahara, notamment Gerboise verte ou l’accident du tir Béryl»… «Le rapport sur La genèse de l’organisation et les expérimentations au Sahara (CSE et CEMO) emploiera donc les termes techniques qui occultent à la fois la réalité ‘‘humaine’’ des expérimentations et la responsabilité criminelle de la hiérarchie qui les a mises en œuvre…»
Ainsi, on apprend que sur les treize tirs effectués entre 1961 et 1966, douze ont fait l’objet de fuites radioactives. Seul le tir «Turquoise» du 28 novembre 1964 n’aura pas provoqué de radioactivité à l’extérieur.

Les conséquences de ces radiations ne se sont pas arrêtées avec la fin des essais et la fermeture administrative des sites, mais perdurent aujourd’hui encore, à la fois compte tenu de la très longue durée de vie de certains éléments radioactifs et du fait que la France a laissé de nombreux déchets nucléaires enfouis dans le désert…N. B.




L’essai Beryl, une «affaire d’Etat» :


Louis Bulidon et Raymond Sené, deux anciens du camp Saint-Laurent près d’In Amguel, dans un appel publié par le Monde le 4 mars 2010 attestent pour en avoir été les témoins comme scientifiques du contingent, que «le 1er mai 1962, à la suite d’un essai nucléaire, code Beryl, sous la montagne du Tan Affela à In Ekker, la troupe, les civils et les populations locales présentes sur le terrain ont été lourdement irradiés et contaminés par les retombées de poussières radioactives.

Mesurée dans notre laboratoire, la durée de passage du nuage radioactif, au plus fort de la contamination, a été de vingt minutes, période au cours de laquelle nos instruments de mesure ont été saturés par l’intensité du rayonnement des particules retenues sur nos filtres à air.
De plus, pendant les semaines, les mois suivant le tir Beryl non confiné, les militaires, y compris ceux qui n’étaient pas considérés comme étant en zone contrôlée, les populations locales ont été l’objet de contaminations chroniques provenant des poussières chargées de produits radioactifs transportées par les fréquents vents de sable.

Les relevés des mesures que nous effectuions régulièrement sur les filtres de contrôle atmosphérique pourraient en témoigner, dans la mesure où l’autorité militaire accepterait de permettre la levée du secret. Il est impensable que ces données techniques n’aient point été archivées.
...Le 1er mai 1962 et dans les jours qui ont suivi, des centaines, voire peut-être plusieurs milliers d’individus, dont des femmes et des enfants algériens, ont reçu des doses radioactives très handicapantes, voire mortelles pour certains d’entre eux.

La chape de plomb du secret-défense qui a couvert cet accident nucléaire doit être levée car il s’agit d’une affaire d’Etat qui a touché Algériens et Français, victimes innocentes d’une raison d’Etat qui, près de cinquante ans après l’événement, n’a plus aucune justification. C’est au plus haut représentant de l’Etat, le président de la République, mais aussi aux deux représentations nationales algérienne et française, que nous faisons appel afin que soit établie, des deux côtés de la Méditerranée, la liste des personnes, civils et anciens militaires, qui ont été soumises aux retombées de l’explosion du 1er mai 1962».
http://www.elwatan.com//actualite/essais-nucleaires-de-reggane-revelations-compromettantes-pour-la-france-15-02-2014-245816_109.php
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MessageSujet: Re: Essais nucléaire français en Algérie    Essais nucléaire français en Algérie  - Page 2 I_icon_minitimeDim 16 Fév - 18:13

il est temps que la France prennent leurs responsabilités envers l'Algérie,

Des soldats français ont-ils servi de cobaye lors des essais nucléaires ?

Des soldats ont été exposés délibérément aux essais nucléaires français dans les années 1960 en Algérie.
C’est en tout cas ce que relate un rapport militaire confidentiel. Il s’agissait d’"étudier les effets physiologiques et psychologiques produits sur l’homme par l’arme atomique".
« Toute la transparence sera faite » affirme le ministre de la Défense.

Citation :
Le site d'In-Ekker, près de Ain Maguel, dans le sud algérien où les essais nucléaires se sont poursuivis de 1960 à 1967.
©REUTERS/ Zohra Bensemra

L’armée française a délibérément exposé ses soldats à des radiations lors des essais nucléaires atmosphériques au début des années 60 en Algérie, à des fins d’expérimentation, selon un rapport militaire. Le document intitulé “La Genèse de l’organisation et les expérimentations au Sahara” aurait été rédigé “par un ou des militaires anonymes”. “Il daterait de 1998”, après l’abandon définitif des essais.

Le ministre de la Défense affirme qu’“une synthèse de ce rapport avait été faite en janvier 2007 par le ministère de la Défense et diffusée”. Une deuxième synthèse a été également réalisée sur les essais en Polynésie. La synthèse publiée en 2007 relatait “les expérimentations tactiques durant les opérations Gerboise verte et Gerboise rose”, explique le ministre Hervé Morin.




Selon un rapport confidentiel, des soldats français ont servi de cobaye lors des essais nucléaires en Algérie ? Les précisions de Matthieu Aron. (0'59")


Des militaires français ont-ils été exposés délibérément aux essais nucléaires menés par la France dans les années 1960 en Algérie. Le ministre de la défense Hervé Morin a réagi à la publication de ce rapport confidentiel. (1'50")


Des soldats français ont- ils été exposés délibérément aux essais nucléaires menés par la France dans les années 1960 en Algérie ? C’est ce que relate un rapport militaire confidentiel. Jean-Paul Tessonière avocat de l’Association des Vétérans des Essais Nucléaires. (1'58")



Selon un rapport, des soldats français ont servi de cobaye lors des essais nucléaires menés en Algérie ? Le ministre de la Défense Hervé Morin affirme qu’il n’y a rien de nouveau dans ce texte. Ce n’est évidemment pas ce que pensent les victimes de ces essais. A Lyon, Claude Cordier. (1'47")

Extrait du documentaire “Gerboise Bleue”, sur le tir effectué en 1960 :

Rappelant le vote de la loi d’indemnisation des victimes des essais qui instaure “une présomption de cause”, Hervé Morin a indiqué avoir demandé “à l’Académie des sciences une étude complémentaire sur chaque tir et le niveau d’exposition”. “Les conclusions de cette étude seront publiques”, avant de promettre : “toute la transparence sera faite”.

Envoyer délibérément des hommes en zone contaminée

En savoir plus
Les extraits du rapport sur l’exposition aux radiations des soldats français
Ce rapport liste, entre autres, les études réalisées sur les combattants exposés aux radiations. Les expériences menées dans le désert algérien devaient permettre de préparer les militaires physiquement et moralement.Lire la suite


Le rapport fait référence notamment au dernier tir atmosphérique dans le Sahara algérien, baptisé “Gerboise verte” le 25 avril 1961. Peu après ce tir, deux manoeuvres ont été organisées pour envoyer des hommes en zone contaminée : certains s’étaient abrités dans des trous d’hommes à 800 mètres du point d’impact et d’autres se sont approchés en camions 4x4. Le but était “d’étudier les effets physiologiques et psychologiques produits sur l’homme par l’arme atomique, afin d’obtenir les éléments nécessaires à la préparation physique et à la formation morale du combattant moderne”, précise le rapport.

Après l’explosion, “les résultats constatés étaient les suivants”, précise le rapport : “absence de brûlures apparentes, effets mécaniques pratiquement nuls (légère projection de sable), mesure de radioactivité relevée sur les mannequins”. “Il semblait d’après ces résultats qu’à 800 mètres du point zéro et en dehors de la zone de retombées, le combattant aurait été physiquement apte à continuer le combat”, mais le rapport reconnaît que “dans l’offensive, si l’infanterie était appelée à combattre en zone contaminée (...) les vêtements spéciaux ne lui confèreraient qu’une protection relative et il faudrait réduire la durée du séjour des unités dans une telle zone”.

La France a procédé à 210 tirs depuis le premier au Sahara en 1960 jusqu’à l’ultime expérimentation de 1996 en Polynésie française.
Des milliers de vétérans des essais nucléaires, persuadés d’avoir été contaminés par la radioactivité, se battent pour la reconnaissance de leur préjudice.
Mikaël Roparz, avec agences


http://tous-citoyens.forumchti.com/t5480-des-soldats-francais-ont-ils-servi-de-cobaye-lors-des-essais-nucleaires
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MessageSujet: Re: Essais nucléaire français en Algérie    Essais nucléaire français en Algérie  - Page 2 I_icon_minitimeMar 25 Fév - 12:20

«Les conséquences des essais nucléaires sont prises en compte par l’Etat français»

Citation :

Dans une interview exclusive accordée simultanément à El Watan et El Khabar, Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre français de la Défense, chargé des Anciens combattants, soutient que les archives de la période coloniale sont ouvertes aux chercheurs et que l’Etat français est conscient des effets des essais nucléaires dans le Sud algérien.



- Pour commencer, pourriez-vous nous dire quelques mots, Monsieur le ministre, sur l’objet de votre visite à Alger ?


Dans les mois qui viennent, la France va s’engager dans un cycle important de commémorations, avec le centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de sa libération. La France est consciente de ce qu’elle doit à tous ceux qui se sont battus pour elle et entend exprimer sa reconnaissance à tous ces hommes, venus du monde entier pour la défendre. C’est d’ailleurs le sens de l’inauguration du mémorial en l’honneur des soldats musulmans morts pour la France, par le président de la République, à la Mosquée de Paris mardi dernier. Les Algériens ont été particulièrement nombreux dans ces combats : 175 000 pendant la Première Guerre mondiale et 150 000 la Seconde Guerre mondiale. Nous devons leur rendre hommage et je suis venu évoquer, avec les autorités algériennes, les modalités pour le faire, à l’occasion notamment des cérémonies qui auront lieu en France cet été.



- L’axe Alger-Paris a du mal à sortir des relations passionnelles, avec comme abcès de fixation les questions de mémoire et la colonisation. La France est-elle prête à ouvrir une nouvelle page, tout en tenant compte des attentes de la partie algérienne ? Les relations entre la France et l’Algérie — pays où vous êtes né — sont toujours particulières. Pensez-vous qu’il soit possible de passer à une nouvelle étape, malgré les frictions régulières entre les principaux acteurs qui ont vécu l’ère coloniale ?


La visite d’Etat du président de la République le 20 décembre 2012 et celle du Premier ministre un an plus tard ont montré que la France souhaitait développer un véritable partenariat avec l’Algérie par l’intermédiaire, notamment, du Comité intergouvernemental de haut niveau. J’ai assisté à la première session du comité le 16 décembre 2013. Elle a été l’occasion de faire le point sur les relations bilatérales entre nos deux pays. Une feuille de route ambitieuse et répondant à notre volonté commune de hisser les rapports algéro-français à la hauteur des potentialités des deux pays et aux attentes des peuples algérien et français a été définie. Tant sur le plan économique, culturel, diplomatique et politique, des engagements ont été pris par les deux pays. Je pense par exemple à la convention de partenariat sur l’assistance technique dans le domaine des transports, à l’accord de coopération dans le domaine de la communication, à la facilitation de la mobilité des Algériens en France et des Français en Algérie ou à l’ouverture prochaine de quatre instituts d’enseignement supérieur technologique en Algérie soutenue par la France. Tout cela témoigne de notre volonté commune d’écrire cette nouvelle page d’histoire ensemble.



- Dans votre approche des relations franco-algériennes, vous rejetez le mot «repentance» auquel vous préférez «reconnaissance» (des crimes coloniaux s’entend) en plaidant pour une «mémoire apaisée» entre les deux pays. Quelles sont, de votre point de vue, les conditions de cette paix des mémoires ?


La vérité et la sincérité. C’est notre démarche.



- La revalorisation des pensions des anciens combattants algériens lors de la Seconde Guerre mondiale est sujet à des insatisfactions côté algérien, eu égard du montant perçu qui est considéré comme étant discriminatoire. D’autres questions sont liées à la prise en charge médicale d’anciens combattants vivant en France, de retour en Algérie, par la caisse d’assurance algérienne. Qu’en est-il des enquêtes effectuées par les autorités françaises concernant la perception des pensions par les ayants droit des décédés ?


Le montant des pensions militaires perçues par nos anciens soldats de nationalité algérienne ne peut être aujourd’hui qualifié de discriminatoire. Le point d’indice des pensions «algériennes» est, en effet, strictement identique à celui des pensions versées à leurs frères d’armes français. En 2013, ce sont plus de 10 milliards de dinars, soit près de 100 millions d’euros, qui ont été versés à ce titre en Algérie, alors qu’avant la revalorisation, les pensions militaires françaises représentaient douze fois moins. Les enquêtes auxquelles vous faites allusion et tendant à vérifier l’identité des bénéficiaires sont effectivement régulièrement menées. Compte tenu des sommes en jeu, elles sont légitimes. Mais les contrôles évoqués concernent principalement les retraites civiles versées, par virements bancaires, aux anciens travailleurs algériens qui perçoivent une retraite professionnelle civile du régime général français de Sécurité sociale.

En parallèle de cette revalorisation des pensions, les règles de droit applicables, notamment les conditions de réversion aux veuves, ont été également «alignées» sur celles retenues pour les pensions versées aux anciens militaires français. Je sais que compte tenu du nombre de dossiers à traiter, il y a eu ici et là des retards dans l’application de ce dispositif, c’est pourquoi je suis ce dossier de près. Les soins nécessités par les blessures ou maladies liées au service sont pris en charge par l’antenne de l’Office national des anciens combattants qui a rouvert ses portes, à Alger, en 2008. Pour les pathologies qui sont sans rapport avec l’activité militaire, le médecin dispense des consultations médicales gratuites à tous les anciens combattants qui en font la demande. Un fonds d’aide sociale de 20 millions de dinars finance la prise en charge de médicaments ou d’interventions chirurgicales. Enfin, pour ceux qui bénéficient de la couverture maladie de la Caisse nationale de sécurité sociale militaire, elle prend en charge les soins effectués en Algérie, comme ceux effectués en France. Donc, là aussi, en matière de soins, aucune discrimination ne peut nous être reprochée.



- Pourquoi la France s’oppose-t-elle toujours ou émet-elle des réserves à la restitution des archives, de certains symboles de l’Etat algérien, comme le canon La Consulaire ou Baba Merzoug, les clés de La Casbah d’Alger et même les restes mortuaires des résistants algériens ? Les autorités algériennes n’ont-elles pas émis de demande officielle en ce sens ?


S’agissant des archives, la France fait preuve de la plus grande transparence, car l’accès des historiens français et algériens aux archives françaises et algériennes est un élément important en vue d’une meilleure connaissance de notre histoire commune. La consultation des archives en France par des chercheurs algériens obéit aux mêmes règles que pour les chercheurs français. A ce titre, la quasi-totalité des archives est désormais accessible en France, puisque le délai de cinquante ans durant lequel elles ne pouvaient être consultées a expiré.

Nous sommes par ailleurs prêts, si une demande précise est faite dans ce sens, à faciliter l’accès des chercheurs algériens aux archives qu’ils souhaitent consulter. S’agissant des archives de la période coloniale, l’essentiel des documents établis par l’administration coloniale est resté en Algérie après 1962.

Les documents que la France a emportés ne sont que ceux qui relèvent de sa propre souveraineté. La France a par ailleurs déjà restitué l’intégralité des archives pré-coloniales qu’elle détenait dans ses fonds publics et s’est engagée à restituer toute archive de ce type qu’elle pourrait retrouver à l’avenir.

Les autorités françaises et algériennes entretiennent un dialogue constant et approfondi sur la question des archives, comme en attestent les réunions régulières du groupe de travail bilatéral mis en place à ce sujet.



- Un document déclassifié du ministère français de la Défense relatif aux essais nucléaires du 13 février 1960 dans le Sahara algérien, révélé récemment par Le Parisien, a suscité beaucoup d’émotion et des questionnements. Comment abordez-vous ce dossier ? Quelle est la réponse du gouvernement français aux demandes d’indemnisation des victimes de l’opération Gerboise Bleue ?


Comme l’a dit le président de la République en décembre 2012, les conséquences de ces essais nucléaires sont pleinement assumées et prises en compte par l’Etat français, qui agit en toute transparence sur les données sanitaires et environnementales. C’est cette volonté qui a conduit la France à déclassifier certains documents à la suite de la requête d’associations. Sur le fond, les documents déclassés n’apportent pas d’éléments véritablement nouveaux. Le rapport diffusé par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques en 2002 faisait un point très complet de la question et concluait que la radioactivité de l’air dans les zones concernées était faible. Le ministère de la Défense, en lien avec le ministère des Affaires étrangères, met tout en œuvre pour que les victimes ou leurs ayants droit puissent faire valoir tous leurs droits en la matière, conformément au dispositif de reconnaissance et d’indemnisation mis en place par la loi du 5 janvier 2010. Ce dispositif examine notamment les demandes d’indemnisation présentées par les ressortissants algériens. Il n’établit bien entendu aucune discrimination entre demandeurs français ou algériens. Nous dialoguons régulièrement avec les autorités algériennes sur ce sujet afin de permettre une meilleure information du public algérien et de faciliter la présentation de dossiers par les victimes algériennes ou leurs ayants droit.



- L’affaire Maurice Audin a rejailli à la faveur des révélations impliquant Paul Aussaresses et le général Massu dans son assassinat, et rapportées dans le livre de Jean-Charles Deniau, La Vérité sur la mort de Maurice Audin. L’Etat français est-il prêt, sur la base de ces nouveaux éléments, à faire un geste envers la mémoire de Maurice Audin, comme il l’a fait envers les victimes de la répression sanglante du 17 Octobre 1961 ?


L’affaire Audin met en jeu la douleur d’une famille. Elle rappelle également à la France combien son histoire en Algérie a pu être douloureuse pour nos deux pays. Nous avons un devoir de vérité sur cette histoire. Le gouvernement fait tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à l’établissement de la vérité. A la demande du président de la République, Jean-Yves Le Drian a pris un arrêté de dérogation générale pour permettre à Mme Audin d’avoir accès à l’intégralité des archives de la Défense relatives à la disparition de son mari. Elle dispose de tous les documents en notre possession, qu’ils aillent ou non dans le sens de la version officielle défendue à l’époque. Le travail continue. Ce sera l’honneur de ce gouvernement que d’avoir contribué à l’établissement de la vérité, près de soixante ans après les faits.
http://www.elwatan.com//actualite/kader-arif-les-consequences-des-essais-nucleaires-sont-prises-en-compte-par-l-etat-francais-25-02-2014-247068_109.php

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